PROPRIOS DE RESTO FIN

Hussni Ajlani
L’aventure du saumon

NĂ©e de la rencontre entre un restaurateur et un entrepreneur, Joe Bassili et Hussni Ajlani, la Maison du Saumon soulĂšve chaque jour le rideau de la gastronomie en l’honneur du poisson roi, le saumon, dans un hymne Ă  l’authenticitĂ©, la tradition et le savoir-faire. ElĂ©ments indissociables d’une belle rĂ©ussite, faisant de cette institution, tout autant qu’un palais de la dĂ©gustation, un vĂ©ritable luxe du palais! Hussni Ajlani a reçu l’équipe de Cuiz’in dans le dĂ©cor Ă©lĂ©gant du Salmontini Le resto rue Accaoui.

Aujourd’hui, Salmontini est une franchise Ă  succĂšs. Comment tout a commencĂ©?
J’ai rencontrĂ© Joe Bassili fin 1999, alors que j’arrivais de Suisse pour passer des vacances Ă  Beyrouth. J’étais Ă  mille lieux d’imaginer que l’on pouvait fumer le saumon au Liban, et c’est pourtant ce que Joe faisait dans la montagne libanaise. Tout de suite, ma curiositĂ© a Ă©tĂ© piquĂ©e. Je l’ai accompagnĂ© quelques jours plus tard pour visiter son fumoir. Conquis par tant de passion et de savoir-faire, j’ai vite rĂ©alisĂ© que nous tenions lĂ  quelque chose d’exceptionnel. PassionnĂ© de gastronomie et de bons vins, j’avais toujours rĂȘvĂ© de me lancer dans la restauration. Cette rencontre a Ă©tĂ© un dĂ©clic, un heureux coup de pouce du destin. L’idĂ©e de la Maison du Saumon est venue assez naturellement. On a travaillĂ© sur le concept, pendant presque un an et demi, entre nos voyages pour dĂ©nicher le meilleur produit, nos idĂ©es dĂ©jĂ  trĂšs arrĂȘtĂ©es sur la dĂ©co, le nom et l’atmosphĂšre que nous souhaitions. Nous sommes devenus amis et je ne suis plus reparti du pays
 voilĂ  12 ans dĂ©jĂ .

Comment la Maison du Saumon est-t-elle devenue une franchise?
DĂšs le dĂ©part, Joe et moi avions conscience que nous n’allions pas ouvrir un simple restaurant. L’idĂ©e d’un dĂ©veloppement local et international allait de soi et nous avons travaillĂ© dans ce sens. Mais notre plus grand succĂšs est d’avoir rĂ©ussi Ă  faire partager notre passion dans une atmosphĂšre particuliĂšre, puisque les clients deviennent des amis et reviennent, pour nos plats bien sĂ»r, mais pas uniquement pour cette raison…

Vous avez ouvert Ă  DubaĂŻ, puis Djeddah. Quelle est la prochaine Ă©tape?
DubaĂŻ Ă©tait une Ă©vidence. C’est un marchĂ© trĂšs dynamique et en constante Ă©volution. Nous avons travaillĂ© sur un relookage pour nous adapter Ă  cette nouvelle clientĂšle, tout en conservant notre signature. Salmontini DubaĂŻ a ouvert ses portes en juillet 2006. Nous avons ensuite dĂ©veloppĂ© notre marque Ă  Djeddah avec succĂšs, et avons des plans pour nous Ă©tendre dans le reste du monde. Nous souhaitons aller le plus loin possible, mais pas au dĂ©triment de la qualitĂ© ni de la sincĂ©ritĂ©. Notre sociĂ©tĂ© sĂ©lectionne ses franchisĂ©s avec soin. Il est primordial pour nous qu’ils comprennent l’esprit de la Maison. Par la suite, nous les aidons en fournissant des conseils Ă  toutes les Ă©tapes, de la planification Ă  la formation du personnel, passant par la gestion de la marque.

Vous ĂȘtes allĂ© plus loin, en ouvrant un fumoir Ă  l’étranger!
Pour pallier la demande croissante de notre saumon, un nouveau fumoir a effectivement vu le jour Ă  DubaĂŻ, en aoĂ»t 2011. L’approvisionnement au niveau local est un gage indĂ©niable de qualitĂ©, auquel nous accordons beaucoup d’importance.

Les standards de Salmontini Le Resto sont trÚs élevés. Comment réussissez-vous à maintenir une qualité égale dans tous vos établissements?
Nous comptons sur la qualitĂ© de nos produits qui, grĂące Ă  nos spĂ©cialistes, reste supĂ©rieure et constante. Nous comptons aussi sur la qualitĂ© de nos services, avec des Ă©quipes dynamiques et trĂšs compĂ©tentes. Nous avons d’ailleurs une ambiance et un esprit bien particuliers, oĂč chacun se sent valorisĂ© et impliquĂ© comme dans une vraie famille.

Qu’est-ce que la Vodka Infused Night?
Des Ă©vĂšnements comme la Vodka Infused Night chaque premier jeudi du mois (derniĂšre en date: le 6 dĂ©cembre 2012) permettent de varier les plaisirs dans une ambiance diffĂ©rente, plus dĂ©contractĂ©e. D’ailleurs, la vodka se marie trĂšs bien avec le saumon!

Du 29 novembre au 2 dĂ©cembre 2012 s’est tenu le Scottish Gastronomic Festival avec, comme invitĂ©, le trĂšs rĂ©putĂ© chef Colin Bussey. Pouvez-vous nous parler de cet Ă©vĂšnement?
En effet, le chef Colin est intervenu durant ce Festival Ă©cossais en proposant des spĂ©cialitĂ©s lors de dĂźners-Ă©vĂšnements visant Ă  faire dĂ©couvrir cette gastronomie particuliĂšre. Nous souhaitons renouveler l’expĂ©rience et pensons faire intervenir un chef japonais trĂšs bientĂŽt. Il faut savoir se renouveler et Ă©voluer sans arrĂȘt! Nous travaillons, par ailleurs, avec un nouveau chef, JĂ©rĂŽme Anfray, qui a beaucoup Ă  nous apporter. Il est Ă  la fois chef cuisinier et chef pĂątissier, et cette double casquette est un plus indĂ©niable pour nos restaurants.

Beyrouth compte de nombreux restaurants qui proposent des sushis. Sur ce marchĂ©, qu’apporte de plus le “monday sushi spĂ©cial” que vous avez instaurĂ©?
Nous avons du sushi Ă  la carte et Ă  emporter depuis longtemps. Chaque lundi, en plus du menu habituel, nous proposons une formule “open sushi”. Notre plus est incontestablement la qualitĂ© et la constance du produit. Un saumon Ă©cossais est sĂ©lectionnĂ© avec minutie.

A l’occasion des fĂȘtes de fin d’annĂ©e, Salmontini Le Resto propose une sĂ©lection de produits traiteur de trĂšs grande qualité 
Ce n’est pas nouveau, le premier Salmontini avait dĂ©jĂ  une boutique qui offrait les produits maison. A la pĂ©riode des fĂȘtes, la demande est immense et nous proposons des plateaux de saumon sous toutes ses formes (cru, fumĂ©, mariné ) prĂȘts Ă  ĂȘtre prĂ©sentĂ©s. Il suffit de passer la commande. Les clients peuvent mĂȘme apporter leur propre plateau et nous nous occupons de la prĂ©sentation.

Votre autre resto, le Salmontini Riva, propose une ambiance diffĂ©rente. Qu’avez-vous voulu crĂ©er avec ce projet?
Nous avons toujours eu la passion de la cuisine. Joe est chef et il a une grande connaissance des fruits de mer. Lorsque Solidere a crĂ©Ă© Zaitunay Bay, nous avons dĂ©posĂ© notre candidature et pris tout le temps de rĂ©flĂ©chir Ă  ce que serait le Salmontini Riva, jusqu’Ă  son ouverture, en dĂ©cembre 2011. L’idĂ©e Ă©tait de crĂ©er une sorte de bistrot du port, avec une petite carte, qui changerait souvent au grĂ© des arrivages de produits frais. Au fur et Ă  mesure, c’est devenu un concept qui, en plus, a l’avantage de s’adapter Ă  tous les pays. La marina s’y prĂȘte tout Ă  fait en tous cas. Nos plats et notre saumon sont toujours Ă  la carte, mais nous proposons une sĂ©lection de tapas en tous genres (avec, au coucher du soleil, tous les jours, Bellinis et Martinis)


Quel est le vin idéal pour accompagner le saumon?
C’est une question de goĂ»t, personnellement, je l’apprĂ©cie avec une bonne vodka, mais un Chablis ou un Gewurztraminer font un trĂšs bel accord.

Stéphanie Droit

Plats-signatures

Dragon maki
Pour 1 personne

– 1 crevette “Tigre noir”
– 1 feuille de nori
– 50 g de riz spĂ©cial sushi
– 20 g de concombres
– 1/2 avocat
– 20 g de mayonnaise
– 5 g d’assortiment d’épices asiatiques
– 20 g de chapelure
– 2 Ɠufs

1. Cuire le riz spécial sushi et le réserver à température ambiante.
2.
DĂ©cortiquer la crevette en gardant la tĂȘte bien accrochĂ©e au corps.
3.
Eplucher et tailler en fines lamelles l’avocat. Disposer les lamelles d’avocat l’une Ă  cĂŽtĂ© de l’autre, sur un film alimentaire.
4.
Laver et tailler en bĂątonnets le concombre.
5.
Paner la crevette à l’aide de l’Ɠuf et de la chapelure. Faire cuire dans une friteuse.
6.
Sur la feuille de nori, étaler le riz à température ambiante.|
7.
Monter le maki. Sur les lamelles d’avocat, dĂ©poser le riz et la feuille de nori. Sur la feuille de nori, ajouter la crevette grillĂ©e, ainsi que les bĂątonnets de concombre. Rouler.
8.
Tailler en 5 morceaux le rouleau et retirer le film alimentaire.
9.
Mélanger la mayonnaise et les épices asiatiques. En déposer sur les makis.

“Pour bien Ă©taler le riz sur la feuille de nori, humidifiez vos doigts et procĂ©dez manuellement. C’est tellement plus facile!”

MĂ©daillon de bƓuf, purĂ©e de pommes de terre
Pour 1 personn

– 250 g de filet de bƓuf
– 100 g de champignons
– 200 g de pommes de terre
– 50 g de crĂšme
– 20 g de beurre
– 50 g de tomate
– 50 g d’aubergine
– 10 g de noix
– 200 g d’huile d’olive

1. Tailler un beau mĂ©daillon de bƓuf. Le filet sera trĂšs tendre!
2.
Dans une casserole, faire cuire les pommes de terre dans de l’eau salĂ©e. Une fois les pommes de terre cuites, les mixer dans un moulin Ă  lĂ©gumes en y ajoutant la crĂšme et le beurre. RĂ©server.
3
. Bien laver les champignons. Les tailler en quatre, puis les faire sauter dans une poĂȘle avec l’huile d’olive. Les Ă©goutter aprĂšs cuisson et rĂ©server.
4.
Tailler la tomate et l’aubergine en fines rondelles et les dĂ©poser sur une plaque Ă  pĂątisserie. Verser l’huile d’olive et laisser cuire Ă  feu doux. Attention: les lĂ©gumes cuisent vite.
5.
Quand toute la garniture est prĂȘte, faire atteindre le mĂ©daillon la cuisson et la tendretĂ©e dĂ©sirĂ©es, au goĂ»t.
6.
Dresser le médaillon sur une assiette, accompagné de la garniture. Ajouter le poivre du moulin, la fleur de sel et quelques éclats de noix.

“Lors de la cuisson, il faut que les rondelles de tomates et d’aubergines soient Ă  cheval l’une sur l’autre. La meilleure cuisson, que nous recommandons d’ailleurs, est: saignante.”